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Sortir de la zone de confort

blog de La môme Safran

Zone de confort, donc

Zone de confort, donc

Semaine sans grande mise en danger. Week-end dans mon coin d'origine, j'ai contacté une amie pour la voir mais elle n'était pas dispo. Ah, si, il y avait ces inconnus au repas de mon père, plutôt amusant comme dîner. Et sur le trajet aller on s'est arrêté dans une boulangerie à la recherche du gâteau favori de ma mère, mais comme il n'y était pas on n'a pas osé demander si c'était bien ici qu'il était fabriqué : si ce n'avait pas été le cas, quelle bourde ! En fait c'était bien là et si on avait demandé ils en auraient peut-être eu du tout chaud à nous proposer... Tant pis.

Jeudi j'avais vu un ami de lycée, de passage par chez moi. On a reparlé du bon vieux temps, pas vraiment de sortie de ZC ainsi... Il m'a filé des tuyau sur la formation que je veux et le lendemain m'a transmis le mail d'une fille qui a fait la même reconversion, il faut encore que je la contacte. Oui, je suis mauvaise élève ! Il m'a aussi indiqué un langage de programmation à apprendre en priorité, donc j'ai commencé un mooc là-dessus.

Lundi réunion d'information chez Popol, pour un dispositif qui ne me concerne pas puisque je me reconvertis. Le charmant monsieur m'a dit que le financement de ma formation n'était pas conditionné à la nature publique ou privée de mon précédent métier : ce n'est pas forcément Popol qui finance, plutôt le conseil régional ou départemental. Cela m'a rassérénée. Je vais demain découvrir l'école, j'essaierai d'en savoir plus.

Hier je suis retournée donner un cours de maths. Ça me stressait et ça s'est avéré très bien, d'ailleurs c'était le dernier cours, ils ont trouvé quelqu'un pour me remplacer. Le gamin voulait savoir pourquoi je m'en allais, je lui ai raconté mon projet et c'est un peu le même que le sien, on s'est quitté en se souhaitant plein de réussite. Je m'angoisse toujours à l'avance à l'idée de passer de mauvais moments dans plein de situations alors que ça se passe toujours bien. C'est bizarre que mon esprit n'ait pas encore intégré que "oui, ça va bien se passer".

***

J'ai commencé à faire des recherches plus sérieuses sur la zone de confort. (D'abord j'ai fabriqué un cahier à disques pour prendre mes notes - j'ai une perforatrice qui fait les petites encoches en T sur le bord des feuilles, c'est trop bien ^^)

Pour ce qui est de la définition, les différentes personnes qui ont étudié le sujet semblent converger vers quelque chose du genre : c'est "l'endroit", l'état comportemental, où on se sent à l'aise, dans ses marques, où on a l'impression de contrôler (à peu près) les choses et où il y a un niveau moindre d'anxiété et de stress. La ZC contient nos connaissances et savoir-faire, nos croyances et préjugés, nos savoir-être et les règles qu'on a apprises, tout ce qu'on trouve normal. Ordinairement, tout roule quand on y est. Pourquoi sortir de la maison et s'aventurer dans la jungle dangereuse qui l'entoure, si le frigo est plein ?

Peut-être qu'il n'est pas si plein que ça, ou qu'il est en train de se vider et qu'il va bien falloir aller refaire des provisions. En fait autour de la maison il n'y a pas tout de suite la jungle épaisse et mortelle. Avant ça, il y a un grand jardin sauvage, une "zone de performance optimale" : aux abords de la ZC, notre esprit se réveille, on est plus vigilant car à l'affût d'un danger potentiel, plus concentré et donc en fin de compte plus performant ! C'est dans ces moments-là qu'on peut choper le flux, le flow et s'éclater dans ce qu'on fait sans voir le temps passer.

Sortir de la zone de confort, c'est sortir de la routine ennuyeuse du quotidien et redonner des couleurs à la vie ! Bon, faut pas vouloir aller trop loin d'un coup parce que sinon on arrive vraiment au cœur de la jungle et là on est juste paralysé par la peur et le stress, on n'est plus bon à rien. C'est la "zone de danger".

Mon frère dit que la ZC est élastique (je suis d'accord avec lui) : il faut la repousser de nombreuses fois avant qu'elle englobe définitivement une nouvelle chose. Si on se repose sur ses lauriers après avoir défriché un bout de terrain, les fougères repoussent. Je trouvais ça pénible et fastidieux, de devoir l'entretenir ainsi régulièrement. Mais maintenant que j'ai découvert cette notion de zone de performance optimale, je me dis que c'est aussi bien : ça permet de retourner dans cette ZPO (ok pour l'abréviation ?) un certain nombre de fois, chercher les bonnes sensations, avant de l'avoir définitivement intégrée. Plutôt cool finalement !

 

(Photo by Yareli Urzua on Unsplash)
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